Retour à l'emploi :

Histoire d'un chercheur d'emploi de plus de cinquante ans qui a retrouvé du travail.

Le 5 septembre 2018, j'apprenais mon licenciement, dans le cadre d'un licenciement économique, j'avais 58 ans. Le 1er octobre 2019, à 59 ans je commençais un nouvel emploi avec un CDD  d'un an.

Nombre de candidatures : 55  dont 8 auprès de maisons d'intérim, entre le 1er octobre 2018 et le 18 juin 2019.

Ayant été chercheur d'emploi en 2015, je ciblais plus précisément mes candidatures d'où un nombre moindre.

En 2003 après 27 ans dans la même entreprises, j'avais fais plus de 150 candidatures pour trouver un emploi durable en 2004, mes candidatures étaient moins bien ciblées.

Nombre de d'entretiens : 7

Nombre de missions : 5  dont :

____________ huit jours (intérim agroalimentaire),

____________ trente quatre jours (intérim agroalimentaire),

____________ quarante deux jours (CDD industrie chimique),

____________ un jour (CDD industrie chimique),

____________ vingt six jours (CDD en ESAT, Etablissements et Services d'Aide par le Travail ).

Soit un total de 111 jours travaillés en un an, environ un tiers temps

Les jours non travaillés entre le 5 septembre 2018 et le 5 septembre 2019, j'étais payé par mon ancien employeur dans le cadre du PSE (80 % du salaire net environ). Chaque fois où j'ai travaillé, je gagnais environ 300 € de plus par mois et j'augmentais mon brut de 600 €, c'est le brut qui sert de calcul pour la retraite (et pour l'ARE allocation de retour à l'emploi).

J'ai arrêté de chercher à partir de juin car mon recrutement d'octobre était validé.

J'ai été au chômage indemnisé 18 jours hors carence (7 jours). N'ayant pas consommé mes droits acquis lors d'une perte d'emploi précédente ma carence a été réduite de 75 jours. C'est la loi Sarkozy sur les droits rechargeables qui m'a donné ce droit.

Il est à noter que Pôle Emploi m'a aidé avec efficacité, non pour trouver un emploi, mais pour effectuer certaines formalités.

illustration :  https://www.humanite.fr/agroalimentaire-les-salaries-de-william-saurin-face-la-decoupe-636137

Etat d'esprit :

Pour retrouver un emploi, il faut être persuadé qu'on y arrivera.

Il faut être actif, s'inscrire dans les maisons d'intérim et sur les sites de recherche d'emploi, cibler les offres (mais ne pas être fixé sur un seul métier), élargir sa disponibilité (temps et distance), se lever comme si on allait travailler et ouvrir sa boite mail dès huit heures du matin (j'ai eu une mission de 34 jours car j'étais le premier à répondre, milieu rural, à 35 km de distance). Accepter de gagner moins que dans l'emploi précédent.

Il faut aussi aller au forum emploi si il y en a d'organisé à proximité, c'est lors d'un de ces forum que j'ai eu l'emploi que j'occupe. Ne pas avoir peur des annonces où on demande des personnes "surqualifiées", une personne normale a ses chances. Dans le cadre d'un licenciement économique, il ne faut pas attendre la fin du congé de reclassement.

Pièges : 

Mon profil pôle emploi était visible, c'est grâce à lui que j'ai eu un CDD de 42 jours.

Ce profil visible attire des personnes "douteuses" proposant des emplois fantaisistes, pas toujours légaux, il faut être prudent, on m'a proposé de me payer en liquide, en chèque emploi service, des entreprises non enregistrées, il faut traiter comme indésirables ces mails douteux, on peut finir en prison.

Idées reçues : 

Il ne suffit pas de traverser la rue (j'ai essayé, mon voisin ne m'a pas embauché). J'ai reçu par les automates des offres à plus de 500 km, ce n'est pas toujours réaliste.

Toutes les offres ne sont pas valides (offres périmées, offres fantaisistes), voir ci-dessus "Pièges".

Les Chômeurs ne veulent pas travailler (nous sommes des dizaines à répondre aux offres, souvent une dizaine convoqué à l'entretien, les employeurs ont du mal à faire leur choix ! ) L'attitude des recruteurs peut-être décourageante.

Après 50 ans on est trop vieux : C'est plus difficile, j'ai quitté deux postes à cause de la charge physique non adaptée à un "sénior", ceci écrit notre expérience de l'entreprise et notre fiabilité (pas "accros" au téléphone portable) sont des atouts.

Conclusion : 

Le chômage n'est pas une fatalité, avec plus de trois millions de chômeurs, ce n'est pas facile. Il faut être combatif et chacun a sa chance de retrouver un emploi.

Vive la France

Comments

[Grégoire]

Après un CDD d'un an, j'ai retrouvé le monde des chercheurs d'emplois. 5 mois et demi sans rien, puis de nouveau un CDD de 4 mois et demi, puis un mois chômage, puis maintenant un CDD de 4 mois, tout ça à 61 ans. Courage, il est encore possible de travailler.