24 février 2008

Cette semaine s'ouvre le procès de l'explosion de l'usine AZF en septembre 2001.

Après 27 ans au service de la France dans l'armée de terre, j'étais accoutumé à la prise de mesure de sécurité en permanence pour éviter au maximum les accidents. depuis mon arrivée dans le monde de l'entreprise je suis surpris en permanence par le manque de mesures de sécurité. Ce qui s'est passé à l'usine AZF de Toulouse en 2001, avec les conséquences que l'on connaît, pourrait se passer dans n'importe quelle PME de notre pays. La cause : l'inconscience des cadres et des ouvriers lors de certaines manipulations.

Ma réaction à l'article paru sur lepoint .fr AZF, quatre mois de procès pour découvrir la vérité

Sécurité lundi 23 février

Il y a eu défaut de sécurité. J'ai compris en travaillant dans une petite entreprise qu'on ne pouvait tout contrôler. 2 exemples à méditer : a - des ouvriers réutilisent des bidons pour mettre des produits, sans savoir si le nouveau contenu peut avoir une réaction avec l'ancien ; b - un cadre m'a fait manipuler des bidons sans me donner des consignes de sécurité, j'ai eu les mains noires pendant 1 semaine, le bidon fuyait et contenait du détergent. Ce qui s'est passé à AZF peut se passer dans toutes les entreprises avec des conséquences plus ou moins graves par deux causes : bêtise de certains ouvriers et inconscience de certains cadres.

Autre exemple d'une mésaventure qui m'est arrivée dans une usine agro-alimentaire en 2003. Une machine (broyeuse de tomates) est bloquée par des déchets, un cadre me demande de rentrer dedans pour la nettoyer.
Je demande si la machine est arrêtée, il m'est répondu que oui.
Je rentre dans la machine et que se passe-t-il : elle redémarre.
Je n'ai sauvé ma jambe que grâce à ma bonne condition physique qui m'a permis de me propulser hors de la machine avant qu'elle n'avale mon pied.
Le chef qui m'avait certifié que tout était arrêté n'avait rien vérifiée !

Revoir l'article 18 février 2009  mis à jour le 27 février.